Littératures : découvrir les paravents de Jean Genet

Jean Genet, célèbre écrivain et poète, a toujours étonné ses lecteurs par son art brut. En effet, il ose dire et clamer ce que les gens de son siècle définissaient encore de tabous. Erotisme ou homosexualité, il en parle aussi naturellement, et toujours avec perspicacité, que ses lecteurs voient en lui l’image même de l’auteur dramatique. Dans « les Paravents », il conscientise le monde sur la réalité de la guerre : la vie, menacée par l’omniprésence de la mort.

 

Jean Genet, le drame de sa propre vie

Dès son jeune âge, jean genet comprit l’aspect dramatique de la vie. N’ayant jamais connu son père, il n’a pu bénéficier que de ses sept premiers mois avec sa mère. Une famille nourricière a, ensuite, pris la relève et éduqué le petit avec l’aide de l’Assistance publique. Ses besoins en étaient, quand même comblés, grâce à sa mère adoptive, qui lui donnait même le sein. Il grandit bien sans causer nul tracas à ses éducateurs. Il réussit tout ce qui lui était décidé, et cela, souvent avec les félicitations de ses professeurs. Néanmoins, il n’apparaissait pas aussi heureux que le montre ses bonnes notes.

Toujours calme et réservé, il observait beaucoup. A dix années, il ose le vol. Cela lui a valu de quitter sa famille d’accueil pour une école plus sévère : l’Ecole d’Alembert. Il finit par fuguer et vagabonder. Des mandats d’arrêt et des incarcérations viennent entacher, alors, le dossier de jean genet. Il achève sa majorité à la pénitence, où il devient soumis sous l’oppression de ses dominateurs. Dès ses dix-huit années, il se sacrifie sous les devoirs de la Légion étrangère.

 

Déclic, défi et liberté infinie

Jean Genet a l’occasion de voir le monde, notamment l’Afrique Nord et le Proche-Orient. Il en fut charmé, voire marqué. Les us et coutumes de ces pays, stimulèrent sa pensée critique et artistique, qu’il finit par se réfugier dans l’écriture. Comme les grands auteurs l'ont fait avant lui. Ses années en prison ont vu naître ses premiers vers et débuts de romans. Son perfectionnisme a fait de lui un insatiable. Quand bien même il réussissait quelques écrits, les déchirait de suite pour réécrire « à la perfection ». Le moindre mot était choisi selon sa valeur, et le résultat en devenait magnifié. Bien qu’en ce temps, ses œuvres étaient interdits, de par ses extraits à nature sexuelle, les passionnés se débrouillaient pour en procurer en secret.

Ses écritures reflètent une incompréhension de son vécu, mais aussi une grande lucidité de la vie. Il vient à dénoncer l’humanité structurelle et toutes ses bases sociétales. Il témoigne de tout avec désolation et réalisme, et arrive à atteindre le sommet, par le jet de pierres d’autrui. Une telle sublimation a fait de lui un grand auteur. « Voyou » il est, disent les critiques, et « saint » soutiennent ses fanatiques.

 

Un monde inversé, selon lui

Le marginal qu’est devenu jean genet, a suscité de nombreux débats. Jean Paul Sartre vient même à déduire de lui, d’être un saint qui a raté de l’être. Pour comprendre ses arts, en effet, il est essentiel de se mettre dans le contexte de la propre vie de l’auteur. Ce dernier a compris, dès son enfance, l’abandon et l’injustice. Lorsque plus tard, cet homme de prison a découvert en lui la magie de l’écriture, il vient à remplir les pages blanches par cette société « bourreau » et du crime « victime ». Il chamboule tout en mettant à nu le bien pour que l’ombre apparaisse. Vice vers cela, il met le mal à la lumière pour convaincre de la justice de ses actes immoraux.

Jean Genet finit par être désigné de « poète du mal ». D’ailleurs, tout le restant de sa vie, il sera considéré par les autorités, comme étant le voleur qu’il ne cessa jamais d’être. Les livres étaient pour lui irrésistibles, que la plupart de ses condamnations étaient de la cleptomanie de ce type. Néanmoins, sa valeur dans le monde de la littérature n’en fut que prestigieuse.

 

Les Paravents de Jean Genet

Jean Genet a consacré sa vie à la tragédie littéraire. Les lecteurs ont beau saisir ses livres, ils n’en saisiront que bien peu ses mots. Son monde éternel, étant de nature insaisissable. Dans « Les Paravents », il bouscule, encore une fois, les consciences. Mis sur le papier en 1961, l’œuvre a ensuite été vivifié en pièce de théâtre. Il n’y ménage personne, pas même son pays… surtout pas son pays. Un scandale pour la France, où les écrits s’amusent à piétiner l’honneur de l’armée coloniale. La mort prend, ainsi, le rôle principal, en usant de la situation politique algérienne.

Ce théâtre a fait de nombreux furieux, notamment des anciens combattants qui voient leur fierté de soldat bafouée. D’ailleurs, Les Paravents a causé sur plusieurs jours, des affrontements d’ordres politiques.

        

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